De plus en plus aujourd’hui, on pourrait se demander à quoi bon avoir un GPS moto dédié alors que nos Smartphones savent presque tout faire. Le débat est ouvert, Garmin va tenter de vous convaincre.
On vous présentait ce Garmin Zumo 395 LM il y a quelques semaines sur le site, il est maintenant temps de vous en faire un retour complet après avoir pu jouer avec.
Contenu et services du Garmin Zumo 395 LM
Le Garmin Zumo 395 LM est un GPS de la gamme moto. Et comme tout GPS moto, il est livré avec un support guidon que l’on pourra placer au centre ou sur le commodo droit, ainsi qu’avec un câble d’alimentation à brancher sur la batterie ou sur l’après contact, au choix.
Mais contrairement au modèle 345 LM un peu moins cher, ici le support ventouse pour voiture de même qu’un chargeur allume-cigare sont inclus dans la boite.
En somme, voici le matos au complet :
Les fixations ne sont plus signées RAM Mount comme pour la génération précédente mais la qualité est tout aussi équivalente et les uns sont compatibles avec les autres, pas de mauvaise surprise.
Côté services, les cartes sont bien sûr valables à vie (la vie de l’appareil plus précisément) avec des mises à jour régulières. 46 pays de la zone Europe sont préchargés de base, et le modèle Travel Edition permet d’avoir une cartographie Monde pour atteindre 85 pays au total !
Première chose à faire à la réception, c’est enregistrer votre produit après avoir installé le logiciel Garmin Express : https://software.garmin.com/fr-FR/express.html
Si vous avez de la chance, ça ira très vite et tout ira pour le mieux. Le logiciel est simple d’utilisation et en français.
Pour ma part (et d’après les forums je ne suis pas le seul), j’ai eu droit à de nombreuses tentatives infructueuses d’accès aux serveurs Garmin pour enregistrer l’appareil… il faut persévérer. Vient alors l’installation des mises à jour proposées, la première peut être longue… très longue !
Alors qu’1h58 est annoncée, plusieurs fois j’ai laissé tourner le logiciel des heures sans que jamais rien ne se passe, la connexion internet n’était même pas sollicitée. Là aussi, je n’étais pas le seul impacté et j’ai pu trouver une solution sur un forum : passer en mode manuel et installer 1 par 1 chaque élément de mise à jour. Si ça vous arrive, vous saurez quoi faire 😉
Bref, au final j’ai réussi et durant les semaines suivantes je n’ai plus rencontré de problèmes de ce genre.
Installation sur la moto et en voiture
Après avoir monté le bloc support moto avec les 4 vis fournies, vous choisirez où l’installer sur votre guidon. A droite sur le commodo en veillant à ce qu’il ne vienne pas toucher le réservoir lorsque vous braquez, ou vers le centre. Certaines motos disposent même d’un support haut derrière la bulle, profitez-en pour gagner en confort et en sécurité en quittant le moins possible la route des yeux.
On aurait aimé avoir des capuchons en plastique pour masquer les 4 petits écrous disgracieux qui restent apparents sur le bloc.
Ce support GPS est le même que la génération précédente et j’y ai retrouvé le défaut du mécanisme qui fait des siennes dans le temps avec l’encrassement (poussière + eau).
Notez que le câble d’alimentation doit s’installer en même temps que le reste du support car il se bloque et se fixe avec une vis. Il n’est pas détachable comme on peut le voir chez d’autres marques. Cela évite sûrement les faux contacts dans le temps par exemple, car il est fixé solidement. Mais ce système empêche de pouvoir récupérer la base du support GPS si l’on craint les vols dans la rue ou que l’on veut simplement le mettre sur une autre moto rapidement (en dépannage ou pour ceux qui ont 2 motos).
Pour ceux qui n’ont pas installé d’alimentation permanente sur la moto et qui préfèrent profiter de la bonne autonomie de la batterie intégrée, vous aurez le regret de voir que, comme la génération précédente, le support GPS masque la trappe de la prise de recharge mini-USB. Il faudra donc être certains d’avoir l’autonomie suffisante pour votre trajet à défaut de pouvoir le recharger en roulant.
Alors que côté voiture, le support fourni est conçu intelligemment, de telle sorte que l’accès à cette prise reste disponible pour savoir utiliser le chargeur via mini-USB / allume-cigare.
La ventouse fournie se fixe d’ailleurs efficacement à l’usage. La construction n’est pas d’une qualité spécialement flatteuse mais ça semble malgré tout suffisamment solide et bien mobile. Pas d’autre remarque, ça fait le taff.
Les points forts du GPS moto
Si le smartphone peut le remplacer, il trouvera malgré tout quelques limites.
Un GPS moto est un appareil particulièrement robuste et le Garmin ne fait pas défaut sur ce point. Le support fourni est de haute qualité. L’aspect « gomme » du GPS le protège contre les chocs, l’écran ne craint pas trop les griffes et répond au tactile avec n’importe quels gants, et l’ensemble est certifié IPX7 ce qui le rend étanche à l’eau (30min dans 1m de profondeur). Théoriquement, il n’a pas été testé à la poussière car rien ne le certifie mais c’était sans compter quelques sorties tout-terrain que je n’ai pu m’empêcher de faire avec… et il fonctionne toujours bien.
Ici, vous allez même pouvoir profiter d’une fonction bienvenue sur cette nouvelle génération des Garmin Zumo, à savoir le Garmin Adventurous Routing. Plus qu’un mode routes sinueuses, celui-ci vous permet précisément de moduler la fréquence des virolos, du relief et des voies rapides.
Si votre secteur s’y prête bien et que vous avez une moto suffisamment confortable, n’hésitez surtout pas à mettre toutes les options à fond lorsque vous avez le temps de faire quelques détours, vous serez agréablement surpris de redécouvrir le paysage. Tout l’intérêt de cette fonction c’est de pouvoir partir pour une balade à la dernière minute et sans prise de tête à planifier un trajet à l’avance.
Dans le pire des cas avec les réglages à fond, certaines routes deviennent plus adaptées à un Trail de par le revêtement très dégradé ou même l’absence de revêtement (rare). Vous allez d’un point A à un point B et il choisit le meilleur pour vous. Ajoutez des points de passage sur la carte si vous avez des préférences, et il en tiendra compte.
Ou bien donnez-lui des fichiers .GPX, il vous guidera sans souci sur l’itinéraire que vous aurez créé vous-même. Ceci est réalisable à l’aide de Garmin BaseCamp ou tout autre logiciel qui aura votre préférence, par exemple Tyre To Travel. Si vous voulez le partager à votre collègue de route, une fonction permet de le faire directement depuis le GPS via Bluetooth.
Profitez d’une autonomie (vérifiée) de 6 à 7 heures sur la batterie interne, de quoi partir une demi-journée complète sereinement avant d’avoir à le recharger.
La navigation
Le GPS est globalement intuitif mais des détails chagrinent.
Le premier élément que je trouve regrettable sur cette génération, c’est la disparition de l’heure actuelle. Vous ne pouvez l’afficher qu’à la place de l’heure d’arrivée par exemple mais impossible d’avoir les deux. Autant en voiture nous avons tous l’heure affichée quelque part, autant à moto c’est parfois absent.
La deuxième chose, ce sont les zones dangereuses qui s’affichent en haut de l’écran mais qui disparaissent un peu trop vite pour ne laisser qu’un petit triangle rouge trop discret dans le coin supérieur droit.
Par contre, j’ai beaucoup apprécié l’écran partagé lors d’une sortie de route à prendre, qui permet de garder un visuel sur le guidage dynamique en cours et de voir à la fois plus précisément la voie à emprunter. Difficile de se tromper avec ça.
D’ailleurs, le guidage vocal a été amélioré et la voix a une dictée beaucoup plus naturelle qu’auparavant, même si quelques « bugs » d’énonciation sont présents. Ça fait rire parfois mais ça peut aussi perturber lorsqu’on reste attentif à notre route et qu’on évite de regarder l’écran. Il faut pouvoir lui faire confiance.
J’émets un bémol côté puissance de calcul. En effet, les calculs d’itinéraires (ou re-calculs en cas de mauvaise route) sont un peu trop lents pour un appareil de 2016. Bien sûr, vous êtes dépendant de la qualité de réception des signaux satellites, mais même quand ça capte bien ce n’est pas génial. Il arrive même parfois qu’un morceau sur la carte mette quelques secondes à se charger alors qu’on est en plein guidage.
Ajoutez à cela le démarrage de l’appareil qui prend 30 secondes (tout comme la génération précédente), c’est quand même plutôt frustrant à l’utilisation. On a l’impression d’attendre comme face à un appareil qui aurait déjà plusieurs années d’ancienneté.
Les fonctions pratiques
Lors d’un guidage en cours, vous pouvez cliquer sur la petite molette en bas à droite. Si vous avez préalablement pairé votre smartphone et votre intercom, vous pourrez ainsi avoir accès aux fonctions téléphone ou même contrôler la musique en cours de lecture.
Ces menus peuvent aussi s’afficher en plus petit directement sur le bord droit de l’écran lorsque vous êtes en pleine navigation. De quoi avoir un visuel simplifié pour être manipulé en roulant, même si ce n’est pas la méthode que je préconise. Si vous disposez d’un assistant vocal (Siri, Google Now, Cortana, Bixby etc…) c’est encore plus sécuritaire pour gérer certaines de ces fonctions.
Le Garmin Zumo pourra aussi faire office de télécommande pour une caméra d’action Garmin VIRB (démarrer ou stopper l’enregistrement, prendre une photo), afficher la pression de vos pneus via les capteurs de pression optionnels (jusqu’à 4) ou encore afficher un suivi de vos entretiens pour savoir où vous en êtes d’un coup d’oeil.
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