Après une présentation il y a quelques mois, il est temps de vous en faire le compte-rendu de mon essai complet des bottes Adventure TCX Drifter. Alors, « que de la gueule » ou pas ces bottes ?
Le tour des spécificités des TCX Drifter
Pour lire ou revoir le précédent article où je vous présentais les TCX Drifter Waterproof en détail, rendez-vous sur cette page.
Ici on va aller plus loin puisque j’ai eu l’occasion de les tester sur plusieurs sorties, aussi bien sur route qu’en offroad et pendant des heures d’affilé.
Enfilage et premières sensations
Après avoir examiné le système de fermetures, j’ouvre le tout et j’entre le pied dedans. Ouch ce n’est pas aussi simple que des bottes plus typées enduro puisque la tige est assez étroite au niveau de la cheville. Après un peu d’effort ça rentre et je confirme en tout cas pour ma part qu’elles taillent tout à fait normal, c’est ma pointure habituelle.
Je manipule les clapets pour refermer tout ça et clairement on a affaire à quelque chose de qualité, on sent qu’on peut y aller franchement, c’est en aluminium pour rappel. Le côté gênant c’est que les boucles sont ouvertes en deux, c’est le mécanisme qui veut ça. Du fait je trouve la manipulation pas des plus agréable puisqu’on manque de surface d’appui.
A noter qu’avec mon pantalon Ixon Ambitious Sport, je parviens aussi bien à le mettre à l’intérieur des bottes que par dessus sans même ouvrir la fermeture de celui-ci. La protection tibia en polyuréthane des bottes est épaisse mais pas de trop non plus pour me le permettre, vous pourrez donc avoir le style à votre convenance.
Par contre, autant l’enfilage est un peu difficile, autant une fois dedans on est vraiment bien en terme de confort et de maintient. On ressent tout le bénéfice du procédé de fabrication CFS (Comfort Fit System) qui moule parfaitement la botte à l’anatomie d’un pied.
Elles ne sont pas aussi rigides que des bottes très typées enduro mais l’ensemble l’est suffisamment pour perturber ceux qui viendront d’une paire de bottes Touring souvent plus souples. On se sent plutôt en sécurité, sauf avec le temps et le léger assouplissement du cuir qui fera perdre en maintien.
Certifiées CE selon la norme EN 13634 de niveau 2 avec des protections malléoles et une protection tibia, il ne manque qu’une bonne protection du talon sur ces TCX Drifter Waterproof pour être bien. Celle-ci est disponible sur le modèle X-Desert Goretex et ça peut être utile.
La preuve, j’ai réussi à me faire plutôt mal à ce niveau lors d’une sortie tout-terrain ^^ mais ne me demandez pas comment, je n’ai même pas compris ce qu’il s’est passé sur le moment ahah je crois que le pied a tapé dans le cale-pied lorsque je sortais la jambe et que j’ai été déstabilisé, ou quelque chose comme ça. Tout ça pour dire que c’est une zone sensible du pied !
A noter que ces bottes ne gêneront pas le passage des rapports sur la moto, elles gardent la souplesse nécessaire pour ça.
Imperméabilité et respirabilité
Une hauteur totale de 37cm avec une membrane étanche qui monte à 27cm ? Umm pas de souci, on va vérifier ça 😀
Croyez-le ou non, j’en suis ressorti les pieds bien secs après ce passage dans le cours d’eau. Le cuir est traité de base et la membrane renforce leur étanchéité efficacement. L’idéal sera de les réimperméabiliser à l’occasion surtout après des sorties offroad du genre qui peuvent ruiner des bottes en 1 ou 2 ans si vous les négligez complètement.
Le seul moment où ça a fini par percer c’est quand j’ai du poser pied à terre en plein dans un passage de gué plus profond, et en fin de balade quand j’ai pris un mur d’eau monstrueux sur la tronche (photo n°3 ci-dessus). L’eau a coulée le long du pantalon pour s’infiltrer jusque dans la botte puisque je l’avais enfilé à l’intérieur.
Le meilleur moyen d’avoir quelque chose de parfaitement imperméable est de laisser son pantalon par dessus les bottes.
De ce fait vous vous en doutez, la pluie ne leur font pas peur. Vous pouvez rouler avec ces bottes l’esprit tranquille pour aller au travail, vos chaussettes resteront sèches pour enfiler les chaussures de la journée.
Côté respirabilité, une chose est sûre, c’est qu’à aucun moment je n’ai eu froid aux pieds alors que j’ai souvent roulé par des températures inférieures à 10 degrés et sur autoroute. A l’inverse, elles manquent un peu d’aération dès qu’il fait un peu plus chaud puisqu’on a tendance à vite transpirer surtout en roulant à des petites vitesses en ville ou en sortie tout-terrain. Et pourtant, on est à une saison où la température monte difficilement au delà de 15 degrés.
Donc petit bémol sur ce point. Il est probable que le Gore-tex offre de meilleures aptitudes dans ces deux cas, mais c’est aussi plus cher.
Efficacité et polyvalence
Elles sont classes, ok. Mais sont-elles vraiment à la hauteur pour être considérées comme de vraies bottes Adventure ? Très franchement, c’est un grand oui.
Au bémol près que forcément avec du cuir de partout, les premières griffes de ronces ou de pierres risquent de faire mal au coeur, mais le cuir pleine fleur est résistant. Comme on dit, ce sont les premières griffes qui font mal, après on n’y pense plus 😀
En quoi sont-elles vraiment efficaces : car le grip de la semelle de la semelle est bien présent, il me permet de trouver facilement place sur les cale-pieds crantés de la moto et d’y garder une très bonne adhérence à l’usage même dans les zones techniques où la moto remue bien. Et si je dois poser le pied à terre dans la gadoue, j’ai ce qu’il faut d’accroche pour savoir retenir la moto sans problème, sauf situation particulière évidemment. On peut aller en reconnaissance dans des pentes sans risquer de se retrouver en bas sur le cul !
Aussi, la botte a ce qu’il faut de rigidité et apporte un maintient du pied correct qui évitera une fatigue rapide et surtout de risquer de vous blesser trop facilement. C’est un point sur lequel j’ai été surpris étant donné l’aspect extérieur composé quasi exclusivement de cuir, on pouvait s’attendre à une trop grande souplesse pour un usage tout-terrain. Les 3 boucles de qualité permettent de serrer fermement la botte.
Il n’y a pas de système mécanique de flexion limitée de la cheville donc restez sur vos gardes quand même en terme de prise de risque dans les chemins.
Après un parcours plutôt technique de 100km d’une rando offroad, c’est mon corps qui a fini par dire stop de fatigue, il faut dire aussi que mémère Super Tenere pèse un peu et que la sortie était bien boueuse ! Mais le gros plaisir du Trail et de ce type de bottes qui apportent une bonne mixité d’usage, c’est de savoir prendre un chemin à l’occasion sans l’avoir planifié, on profite de petits moments d’évasion avec le maintien, le confort et la protection qui va bien.
PS : Ne vous attendez pas à une protection et un maintien de haut niveau, elles sont bonnes pour leur catégorie Adventure comme je le disais mais elles n’empiètent pas sur le marché des bottes enduro qui vont nettement plus loin !
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