Test du Coyote mini en moto

Il y a un mois environ, Coyote Belgique m’a fourni un exemplaire de leur modèle d’avertisseur de dangers format compact sorti en Octobre 2015 : le Coyote Mini.

Bien entendu, ici ça roule en bécane et pas en boite à roues ! Donc forcément je l’ai demandé avec le kit moto afin voir si ce Coyote Mini est vraiment sympa et pratique à utiliser lorsque l’on est motard.

Je n’avais en effet trouvé aucun test du petit boitier boitier de chez Coyote en usage moto. Je me suis donc dis qu’il serait une bonne idée de vous partager mon avis au travers de cet essai réalisé pendant un peu plus de 1 mois sur environ 2000 km.

Est-il aussi pratique et efficace que le dit sa réputation côté utilisateurs automobiliste ? C’est ce que nous allons voir en détail.

Comment utiliser un Coyote Mini en moto ?

De base, le Coyote mini est prévu pour un usage en voiture, il faut de ce fait lui adjoindre un support de fixation moto qui permettra de l’attacher guidon et de le rendre étanche.

On remarquera d’ailleurs que l’offre Coyote pour motard est différente entre la France et la Belgique :

  • En France, il faut acheter le boitier et le support séparément.
  • En Belgique par contre, un pack Coyote mini + support moto est disponible à la vente.

Les 2 boîtes sont très complètes et contiennent tout le nécessaire pour utiliser l’appareil en moto comme nous allons le voir ci-après.

 

Contenu de la boîte du Coyote Mini

On retrouve, dans la boîte du Mini, tout le nécessaire pour un usage en voiture :

  • L’appareil en lui-même,
  • Un support de fixation magnétique qui se colle au tableau de bord via un adhésif double face situé sous le support,
  • Un câble USB vers micro USB,
  • Un adaptateur allume cigare USB d’une intensité de 1 A,
  • Et enfin la notice en plusieurs langues.

Petit détail marrant dû à notre chère et hypocrite législation française, dans la partie France de la notice, on parle de Zone à risque et de Zone de danger pour les lieux un “appareil photo” signalé.

 

6 pages plus loin dans la partie Benelux, on parle de Radar mobile et de Radar fixe.

Des mots donc différents pour parler de la même chose mais nécessaire pour pouvoir encore utiliser ce genre d’appareil sur le territoire français.

Contenu de la boîte du support de fixation moto Coyote

Le carton du support de fixation moto est également très riche et contient tout les accessoires pour fixer le support sur tous les types de guidons. On y retrouve :

  • Une coque de protection étanche pour le Coyote.
  • Un support de fixation de type U en métal avec des cales pour pouvoir se fixer des guidons de différents diamètre,
  • Un support de fixation à sangle et vis afin de pouvoir s’accrocher sur la partie centrale d’une moto avec demi guidon ou sur un guidon de scooter,
  • Un cordon de sécurité,
  • Et un câble de charge USB vers micro USB de type plat. Les câbles sont assez pratiques car ils ne s’emmêlent pas contrairement aux câbles standard ronds. Une petite attention bien vue.

Principe de fonctionnement

La première chose qui surprend, c’est que l’appareil n’est pas tactile. L’écran est grand, il fait 3,2 pouces, et pourtant tout va se piloter grâce aux 3 boutons situés sur le bas de l’appareil. Je m’attendais à un mix des 2 afin de profiter de l’interface en tactile lorsqu’on l’utilise en voiture, et des boutons lorsque l’on s’en sert en moto, mais non tout se fera “à l’ancienne”.

L’usage grâce aux 3 boutons est très simple à comprendre :

A l’arrêt :

  • on peut démarrer le menu de réglage grâce à au bouton de gauche,
  • naviguer grâce au bouton droit,
  • et valider avec le bouton centrale.

En roulant :

  • le bouton de gauche sert à signaler un danger dans le sens contraire,
  • le bouton centrale permet de signaler une perturbation sur la route comme un objet, une réduction de voie, un embouteillage, etc.
  • le bouton de droite permet de déclarer une zone à risque … bref prévenir qu’il y a la police si l’on veut être plus direct !

On se fait vite à cette navigation simple et efficace.

 

Fixation sur la moto

Pour ma part, j’ai utilisé le U en métal avec la cale de taille moyenne pour fixer le support au guidon de ma Triumph Tiger Explorer.

Cela se fixe facilement pour peu que vous disposiez d’une clé plate adaptée à la taille des écrous de fixation du U.

Petite précision, la boule et le U ne sont pas du RAM Mount mais cela y ressemble.

Ensuite, il faudra se servir d’un tournevis cruciforme pour bien serrer le support à sa fixation style GoPro car un serrage à la main ne suffira pas à empêcher le support de bouger avec le vent et les vibrations de la moto.

Dernière étape, il faudra desserrer le base de la fixation du support afin de pouvoir l’enfoncer sur la boule. Enfin, on resserre et on est parti pour rouler.

 

Usage du Coyote Mini en moto

Sur la route dans le cadre d’un usage en moto, j’ai été moyennement satisfait par le Coyote Mini. Il y a clairement du bon mais aussi du moins bon qui vient gâcher le confort d’usage … je m’explique.

Tout d’abord, parlons des choses positives :

  • L’interface est vraiment très lisible. On arrive facilement à lire sa vitesse, la vitesse autorisée et les événements à venir sur les 30 km devant nous lorsque l’on est sur autoroute.
  • Le systèmes vert / rouge permet tout de suite de savoir si l’on respecte bien la vitesse autorisée sur la route sans devoir vraiment lire l’écran.
  • De même lorsqu’un danger se présente, on reçoit une alerte vocale si l’on a un intercom, l’écran clignote et une grosse icône apparaît. Bref pas de besoin de réellement lire en détail l’écran pour savoir ce qu’il se passe.
  • Les informations de la base de données Coyote et de la communauté sont vraiment fiables et de qualité. Je suis très rarement tombé sur des limitations de vitesses ou des signalements erronés. C’est vraiment appréciable et l’on peut lui faire confiance.
    Il est particulièrement efficace sur l’autoroute et le nombre de personne utilisant Coyote sur autoroute est tout simplement impressionnant.
    Par exemple : le matin aux heures de points je me retrouvais tout le temps avec plus de 100 éclaireurs devant moi sur la route !

Concernant les points négatifs, j’ai plusieurs griefs à lui reprocher :

  • Le premier et plus gros défaut selon moi : l’autonomie. Elle est très, très, (très …) décevante. En moto, la luminosité automatique se met toujours à fond pour éviter tout problème de lisibilité, on allume le bluetooth pour l’intercom pour avoir les notifications sonore au casque, un usage motard assez classique en somme.
    Et pourtant, la batterie intégrée au boîtier ne parvient pas à dépasser les 40 min d’autonomie !
    C’est assez incroyable sachant que Coyote annonce une autonomie de 4h sur son site.
    J’ai fait le test plus d’une trentaine de fois sur le mois en l’utilisant sur la batterie et je n’ai jamais réussi à dépasser ce score. On gagne quelques minutes en coupant le bluetooth mais rien de transcendant.
    Peut-être que l’on atteinte 4h en coupant le bluetooth et en mettant le rétro-éclairage au minimum mais, pour moi, l’autonomie annoncée semble aussi réelle que les consommation de véhicules annoncées par les constructeurs automobiles …
    Il est donc obligatoire d’utiliser le Coyote Mini avec un chargeur allume cigare si le trajet dépasse la trentaine de minutes.
  • Deuxième point qui découle du précédent, si vous utilisez avec le chargeur allume-cigare, il n’est plus possible de l’utiliser sous la pluie sous peine d’abîmer l’électronique du chargeur qui n’est pas étanche. Je trouve cela dommage car cela limite l’usage de l’appareil.
  • Troisième et dernier défaut : le signalement d’une alerte en moto.
    La fixation du support ne sert pas assez sur la boule. De ce fait, il n’est pas possible de signaler une zone de danger avec juste son doigt. Il faut prendre le boitier en main, appuyer une première fois pour le type d’alerte, puis naviguer pour faire plus détaillé, puis valider. Cela fait beaucoup de manipulation en moto et je trouve que c’est déconcentrant.
    On peut aussi certes aussi signaler une alerte avec la voix en prononçant “Activer Coyote” mais cela ne fonctionnera que si votre intercom n’est branché qu’au Coyote. Si vous écoutez de la musique, le Coyote ne prendra le pas sur la musique que lorsqu’une alerte se présentera. Et donc la fonction d’alerte vocale ne fonctionnera pas lorsque l’on écoute de la musique. Cela limite pas mal l’usage sachant qu’aucun bouton physique sur le boitier ne permet de déclencher le contrôle vocal.

Au final, je me suis rendu compte que je m’en servais surtout de manière passive. C’est-à-dire que je profitais des notifications des alertes mais que je n’étais pas acteur de la communauté. Je ne signalais pas et ne confirmais pas les alertes faute de pouvoir le faire facilement sans lâcher le guidon.

C’est assez frustrant en résumé car j’aurai aimé avoir une plus grande autonomie pour pouvoir m’en servir plus librement et aussi pouvoir plus facilement participer à la communauté Coyote en signalant moi aussi les radars et les perturbations sur la route.

Prix et abonnement

Pour ce qui concernant la partie tarifaire, comptez :

  • En France :
    • 159€ pour le Coyote Mini
    • 69,90€ pour le support de fixation moto
  • En Belgique :
    • 239€ pour le pack Coyote Mini + support de fixation moto

A cela, il faut ajouter un abonnement mensuel de 12€ par mois qui comprend l’accès à la communauté Coyote et à l’usage de la puce réseau internationale intégrée au boîtier.

Si vous ne prenez pas l’abonnement, le boitier fonctionne toujours mais ne se contentera que d’afficher la vitesse autorisée sur la route et votre vitesse.

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L’essai en vidéo du Coyote Mini en moto

 

Après cet essai de plus d’un mois, je reste partagé sur l’intérêt de ce Coyote Mini en moto.
Je n’ai aucun doute sur sa praticité en voiture car il est simple de le coller au tableau de bord, de le brancher à l’allume cigare et de signaler vocalement des zone de danger.
A l’opposé, en moto, tout est plus complexe. Il y a beaucoup de détails oubliés qui viennent limiter son utilité et ses fonctionnalités.
Par conséquent, j’ai l’impression qu’il s’agit d’un appareil pensé à la base pour un usage en voiture et qui a été adapté à postériori pour un usage en moto.

Le motard ne roulant que sous le soleil et n’ayant que cela à brancher l’appréciera sans aucun doute mais, si vous avez également un GPS ou un smartphone, il faudra choisir entre brancher l’un ou l’autre ou de vous doter d’un double allume mais ce n’est pas une voiture non plus et cela commence à faire beaucoup d’appareils sur le guidon. Il faut penser à encore réussir à voir son compteur !

Au final, je préfère me servir d’un smartphone + support étanche et d’utiliser l’application iCoyote + l’application GPS de mon choix + ma musique, le tout via un seul et même appareil branché ou non sur l’allume cigare selon la durée de mon trajet.
En effet, l’application propose la même interface (mais sans les commandes vocales), l’abonnement est moins cher (49,99€ pour 12 mois ou 89,99€ pour 24 mois) et l’on peut aussi signaler / confirmer les dangers pour peu que l'on possède des gants compatibles écrans tactiles.

A vous de voir ce que vous préférez !
ON A AIMÉ
Qualité de la signalisation des zones de danger
Finition du boitier Coyote
ON N'A PAS AIMÉ
Mauvaise qualité du support moto
Signalisation à moto peu pratique
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