Test de la veste Spidi Globetracker : du toutes saisons haut de gamme

Après avoir testé les gants et le pantalon de la série Spidi Globetracker, voici le test de la veste après 5 mois d’utilisation.
Est-ce-qu’elle répondra à toutes les attentes qu’on peut avoir d’une veste haut de gamme ? C’est ce que nous allons voir !

Faisons le tour de la veste Spidi Globetracker

Disponible de la taille M à 4XL au tarif de 799,90€ PPI, dans ce coloris gris et noir la veste se veut élégante avec ses petites touches de jaune fluo bien positionnées, il n’y en a pas trop, c’est juste à mon goût ! Ça a pour effet d’avoir une bonne visibilité par rapport aux autres mais de garder un look baroudeur assez sobre et classe.

Comme le pantalon Spidi Globetracker, elle est de type 2 en 1. Le textile externe est en Nylon 6.6 relativement élastique et résistant à l’abrasion. De plus, il est laminé 3 couches avec une membrane H2OUT qui permet de rester bien au sec.

Ventilations, poches et ergonomie

Au niveau des ventilations, la veste de la gamme Globetracker a sans doute de quoi satisfaire les plus exigeants. Devant, il y a 2 grands panneaux de mesh dissimulés sous deux parties en textile qui s’ouvrent et se ferment à l’aide de tirettes étanches de chaque côté du panneau, et d’un velcro sur le haut de celui-ci. Pour le garder en position ouverte, il suffit de l’enrouler et de clipser le bouton-pression au bout de l’élastique rouge, un jeu d’enfant.

A ceux-là s’ajoutent deux ventilations dissimulées sur l’intérieur des bras, et enfin un panneau mesh bien plus grand au niveau du dos qui dispose du même système de fermeture que ceux de devant. En théorie, ça devrait le faire pour ne pas avoir trop chaud.

 

Pour les poches externes, sur le devant il y en a deux assez grandes pour y glisser ses mains et y mettre facilement des clés ou autres petits objets. Deux autres juste au-dessus afin d’accueillir aussi de petits objets, comme un porte-cartes ou encore des batteries de caméras. Et enfin, une derrière assez grande qui permettra d’y mettre facilement une paire de gants, mais pas la doublure chaude de la veste qui est trop encombrante par exemple.

Pour finir avec les poches, à l’intérieur sur la droite, il y a une poche pouvant être fermée qui servira soit pour un porte-feuille soit pour un smartphone, mais pas les deux. Bien entendu, comme nous sommes sur du textile laminé et avec des tirettes spécifiques, tout est bien censé être étanche.

 

Afin de pouvoir bien ajuster la veste Spidi Globetracker à sa morphologie, sur chaque bras il y a : une sangle au niveau du biceps, un bouton-pression réglable sur 2 niveaux à l’avant-bras, un autre au niveau du serrage poignet, une sangle sous le bras et une autre à la hanche, sans oublier l’élastique qui servira à empêcher le vent de passer par en dessous.

Petite chose qui change par rapport à la concurrence, c’est le système EST qui est en fait composé d’une bande de velcro sur le col et d’une partie avec velcro et pression, cela permet de vraiment régler le col à sa morphologie. Dans ce cas, c’est vraiment mieux maîtrisé que pour les gants. Bien entendu, il y a aussi le zip de raccordement qui se reliera à celui du pantalon. Là encore tout semble bien pensé.

 

La doublure thermique et les protections

Qui dit haut de gamme, dit doublure en adéquation et on peut dire que Spidi a fait fort… En effet, c’est en fait une véritable doudoune que vous pourrez même utiliser en tant que piéton puisqu’elle se veut bien épaisse et dispose de deux poches extérieures pour y mettre ses mains. En interne, on retrouve une poche fermable via une tirette et deux autres de chaque côté assez profondes, maintenues fermées par un élastique.

Elle se fixe dans la veste à l’aide d’un système de pressions. Il en en a deux par manches, deux sur la poitrine (qui peuvent être cachées dans la doudoune avec une petite tirette) et une au niveau de l’arrière du col.

 

Quant aux protections, la veste Spidi Globetracker dispose d’éléments amovibles aux coudes et aux épaules, les tailles sont assez standards par rapport à ce que fait la concurrence. Par contre il n’y a pas de dorsale fournie avec…
Malgré cela, cette veste répond tout de même à la norme Pr En 17092-3:2017 de catégorie AA

 

En route avec la veste Spidi Globetracker !

L’enfilage, le confort

Maintenant qu’on a fini le tour de la veste Spidi Globetracker, on va rentrer dans le vif du sujet ! L’enfilage avec la doudoune (et sans) se fait simplement, c’est une veste après tout ^^. Pour la fermer, il vous faudra fermer la doudoune et ensuite la veste. Je précise cela car sur certaines vestes, la doublure thermique est directement zippée dessus, c’est rare mais ça arrive. Ensuite, ce qui prendra un peu plus de temps, c’est le réglage des diverses sangles histoire d’avoir la veste au plus proche de soi pour un confort optimal.

Actuellement, j’ai roulé presque tout le temps avec la doudoune compte tenu de la saison hivernale. Globalement le confort est au rendez-vous, les cols de la doudoune et de la veste Spidi Globetracker se veulent confortables et doux. Il n’y a qu’une chose qui nuit au confort global, ce sont les protections de coudes.

En effet c’est assez étrange, mais lorsque je l’enfile, j’ai l’impression qu’il y a trop de textile à l’intérieur des manches. De ce fait, les protections ne restent pas en place au niveau de mes coudes mais descendent, et je me retrouve avec le bord de celles-ci au niveau de mes poignets. Je dois jouer avec la protection pour faire bouger le textile et remettre le tout en place. Bien entendu, en position debout et sans la doudoune pour bloquer ça, ça a tendance à descendre un peu mais pas autant qu’en l’enfilant. Pour réduire ce phénomène, j’ai resserré les manches grâce aux pressions, ce n’est pas encore idéal mais c’est déjà bien mieux.

C’est peut-être dû au fait que j’ai pris une taille plus grande pour être plus cool dedans, mais c’est tout de même étonnant que cela se produise à ce point. La seule solution serait de savoir empêcher ce trop-plein de matière de bouger. Pour ce faire, il faudrait donc coudre l’intérieur du mesh pour le resserrer dans le haut de la manche. Mis à part les protections de coudes qui se baladent de temps en temps, le confort était là aussi bien présent.

 

 

Petit bémol, le système de fermeture au niveau du poignet n’est pas idéal, ce sont de simples pressions. Et si jamais on veut serrer un peu plus, ça devient désagréable à cause du bouton-pression qui se met en travers… Pour le coup, je préfère un simple système de scratch / velcro, c’est plus agréable.
À cause de ce pression, je préfère mettre mes gants hiver dans les manches.

D’ailleurs, pour les mettre plus facilement j’ai opté pour une technique particulière. Je plie la base des manches afin de voir la doudoune et je mets les gants Spidi Globetracker au-dessus de la doudoune, puis enfin je rabats les manches et je ferme. Cela a pour effet de bien m’isoler du froid et je n’ai pas eu de pluie qui rentrait par là, probablement grâce à mes pare-mains sur la moto.

Les poches et les options

Par rapport aux poches, je trouve les extérieures juste parfaites, elles se manipulent aisément avec des gants hiver et comme dit plus haut, je peux facilement y mettre mes batteries, mon porte-cartes, mes clés, etc. Par contre là ou il y a un souci c’est à l’intérieur de la veste, il n’y a qu’une seule véritable poche fermable et elle se trouve à droite, derrière la fermeture éclair… autant dire que pour un droitier c’est un poil embêtant mais on s’y habitue.

Simple exemple : il pleut, je m’arrête sur le côté car je dois passer un coup de fil, et donc je dois sortir mon smartphone. Et bien je suis obligé d’ouvrir ma veste et donc de faire rentrer la pluie pour prendre mon smartphone, ce n’est pas terrible et sur du haut de gamme et c’est le genre de détail auquel il faut penser en amont. Idéalement, il faudrait une poche supplémentaire sur la gauche derrière le rabat qui cache la fermeture éclaire une fois fermé. Là ça serait parfait, car on pourrait mettre son portefeuille d’un côté et un smartphone de l’autre, à l’intérieur de la veste. C’est de l’ergotage, mais lorsqu’on parle de haut de gamme, on se doit d’en faire.

Pour les « options », je dois dire que pour une veste à 800 euros je trouve ça un peu moyen de ne pas fournir une dorsale digne de ce nom. De base, il n’y a rien pour protéger le dos, il est obligatoire soit d’avoir déjà une dorsale, soit d’en acheter qui va bien pour cette veste.

Il y a plusieurs choix qui s’offrent à vous, mais je conseillerais d’opter pour la plus grande et protectrice des dorsales qui est de niveau 2. Par contre ça fera 99.90€ de plus, soit presque 900 euros pour le tout.
Elle se règle facilement dans la veste grâce à son velcro, il suffit de choisir la hauteur et hop c’est fait. Et en termes de confort, mis à part lorsque je courbe le dos de manière exagérée, elle ne se fait presque pas sentir.

 

Par contre dans les bonnes options, il y a moyen de choisir parmi deux plastrons. Un petit de niveau 1 à 49.90€ et un grand de niveau 1 aussi à 99,90€, dont je dispose. Le plastron est livré avec des bretelles afin de savoir l’utiliser sous n’importe quelle veste, c’est un très bon point. Dans mon cas, j’ai retiré ça afin de pouvoir le placer directement sur la veste grâce à 4 pressions, le système se veut simple mais bigrement efficace.

A presque 1000 €, on se rapproche tout de même d’une autre marque haut de gamme assez connue.

La protection thermique, l’aération et l’imperméabilité

Aaaah cette doudoune… c’est vraiment la cerise sur le gâteau, elle joue hyper bien son rôle ! Tellement que même à -7 °C, après 45 min de route en variant de 70 à 110 km/h, je n’avais pas froid. À titre personnel je trouve que c’est un exploit, je n’ai jamais eu une aussi bonne protection thermique. En toute sincérité, pour avoir mieux que ça il faudra passer sur une protection thermique chauffante comme Matthieu a testé cet hiver. Et pour couronner le tout, elle se veut tout aussi efficace en tant que piéton ou pour bosser dehors sur la moto lorsqu’il fait bien froid !

Sachez tout de même que cette doudoune n’est pas étanche, il vaut mieux le savoir avant de partir se promener avec et que le ciel est menaçant. C’est vraiment idéal pour être au chaud tout l’hiver. D’ailleurs prévoyez de quoi la stocker en offroad car on chauffe très vite ! Lors de notre sortie technique avec Stéphane, j’ai été obligé de la retirer car je commençais vraiment à souffrir de la chaleur excessive de cette doudoune.

 

 

Quant aux aérations, j’ai pu jouir de leur efficacité lors de notre balade technique cet hiver. J’avais tellement chaud que j’ai pu les ouvrir en ayant retiré la doudoune. En même temps il faut dire que cette sortie était vraiment ardue. Elles se sont montrées bien efficaces bien que le plastron limitait un peu l’entrée d’air à très basse vitesse.

Le petit bémol c’est le système de verrou en position ouverte qui n’est pas terrible, le bouton-pression a sauté plusieurs fois sans que je ne fasse un mouvement particulier. Peut-être est-ce une mauvaise manipulation de ma part.

Enfin, comme pour le pantalon, je n’ai pas réussi à mettre la veste Spidi Globetracker en défaut malgré pas mal de pluie en cette période hivernale, elle n’a jamais percée. L’eau ruisselle généralement sur le textile laminé grâce au traitement hydrofuge et à la membrane H2OUT. Il peut arriver que l’eau stagne un peu et crée une auréole, mais ça ne perce pas.

Il en va de soi, mais si jamais ça devait arriver, je reviendrais mettre à jour l’article en stipulant le pourquoi du comment. Pour le moment ça prouve bien que le système laminé H2OUT de Spidi se veut bien efficace.

Les choses à améliorer

  • J’aimerais beaucoup qu’il y ait un système de scratch au lieu des pressions au niveau de la fermeture des poignets. C’est plus efficace, plus précis et surtout plus agréable si on doit serrer la chose.
  • Aussi, il faudrait revoir à la baisse la longueur du mesh pour les manches, car là c’est trop. Ou plus simplement, pouvoir scratcher les protections de coudes afin qu’elles restent bien en place.
  • Toujours pour les manches, j’aurais aimé que des ventilations pour les avant-bras soient présentes, afin de maximiser le flux d’air qui traverse la veste.
  • J’aurais également apprécié qu’il y ait la possibilité d’avoir (via les options) une poche à eau à intégrer. Plutôt logique pour un GlobeTracker.
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Le test en vidéo de l’ensemble Spidi Globetracker

En termes de prestations, Spidi est dans le haut du panier !
Le confort y est globalement bon, mis à part les protections de coude qui ont tendance à ne pas rester en place. Il est également dommage qu'il n'y ait pas de dorsale de base...
La protection thermique est excellente avec cette véritable doudoune, tout comme l'étanchéité que je n'ai pas réussi à mettre en défaut.
Les poches extérieures sont étanches et vraiment bien en termes de gabarit. Par contre, il manque une poche interne à droite juste avant la fermeture de la veste pour bien faire.
La ventilation sera réellement testée durant les jours les plus chauds qui vont arriver, mais je suis certain que ça sera satisfaisant.

Bien que ce soit un bon premier jet pour cette veste Globetracker, comme vous l'avez lu il y a quelques points à améliorer... Une seule poche interne sur la droite et la matière en trop pour les protections de coudes sont les seuls véritables défauts que j'ai pu lui trouver.
On a aimé
La vraie doudoune thermique
Le look de la veste
La possibilité d'intégrer un plastron
On n'a pas aimé
Il lui manque 1 poche interne
Les protections de coudes qui se baladent un peu
La dorsale en option
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