Les beaux jours reviennent peu à peu et il est temps d’adapter son équipement en conséquence, en commençant par les gants. Les Acerbis Carbon G 3.0 se destineront aussi bien aux motards sur route que dans les chemins comme nous allons le voir.
Voilà maintenant près de 3 mois que je les porte à toutes mes sorties mixtes de trailliste, il est donc temps de vous en faire un retour détaillé sur mes impressions ainsi que sur leur durabilité.
Présentation des Acerbis Carbon G 3.0
Les Acerbis Carbon G 3.0 sont considérés comme des gants dual sport, à commencer par le fait que ce sont de vrais gants routiers avec une certification CE et une protection de niveau 1 KP. On y retrouve de nombreux renforts comme une belle coque rigide à l’aspect carbone sur les phalanges, un renfort moussé assez ferme d’environ 4 mm d’épaisseur sur la paume, de même que pour les protections en caoutchouc sur le dessus de chaque doigt.
Côté matériaux, Acerbis a particulièrement bien réfléchi à la conception de ces gants puisqu’on a un mélange de tissus techniques et de cuir, où chaque élément est choisi et optimisé à la fois pour le confort et l’efficacité.
Toute la face interne des gants est garnie de Nanofront (en gris), un tissu non seulement très fin et adhérent pour améliorer les sensations avec les commandes, mais aussi de haute résistance et très respirant. Celui-ci est agrémenté de quelques renforts (les zones noires) et d’éléments adhérents pour parfaire le grip et le toucher sur les leviers d’embrayage et de frein.
De l’autre côté du gant, on a du cuir qui rehausse le niveau de qualité perçue et améliore la souplesse des gants, tout comme le textile à maille très fine et légèrement extensible pour les doigts.
Quant à la manchette, elle est relativement courte, avec des inserts en néoprène sur le dessus et un système de fermeture simple par velcro.
Proposés au prix public de 59.95€, les Acerbis Carbon G 3.0 sont également notés comme étant compatibles avec le tactile de vos appareils, ce que nous allons vérifier durant l’essai.
A l’essai : un maximum de sensations !
Petite note sur la taille avant d’aller plus loin. Il aura fallu 2 à 3 sorties moto dans mon cas pour que les gants se fassent vraiment à mes mains et que la sensation d’avoir pris une taille un peu juste s’efface complètement. Il pourrait en être de même pour vous 😉
Mon avis pour une utilisation route
Roulant exclusivement toute l’année avec des gants été ou mi-saison, je suis particulièrement sensible à l’agrément que me procurent les gants en termes de sensations au guidon. Je privilégie clairement cela au reste, et ces Acerbis ne m’ont pas déçu.
La finesse des gants sur leur face interne pourrait en rebuter certains et je les comprends, mais on a quand même la sensation que les matériaux choisis feront l’affaire pour des chutes à faible allure sur le bitume. Cela ne m’a pas choqué plus que ça, le tissu Nanofront fait bonne impression et c’est assez commun à ce type de gants.
Peut-être que quelques empiècements supplémentaires en renfort auraient été bienvenus mais ces gants été dual sport sont cohérents avec leur prix de vente.
Derrière des protège-mains Acerbis X-Factory (voir le test), ils m’ont suivi à pratiquement chaque sortie moto ces derniers mois, à l’exception des jours de pluie intense où j’enfilais mes gants imperméables Macna Rock Outdry (voir le test).
La température est très bien régulée à l’intérieur. Suivant votre niveau de tolérance au froid, vous pouvez envisager de porter ces Acerbis Carbon G 3.0 jusqu’à 15°C voire 10°C comme je le fais pour vous donner une idée. Les protège-mains permettent ainsi de les utiliser dès la mi-saison si vous ne faites pas ou peu de voie rapide.
Mais c’est en sortant la main du guidon (ou sans protège-mains) que l’on se rend bien compte du haut niveau de respirabilité qu’ils procurent à vos mains. Pratiquement tout le gant en profite vraiment à l’exception de la zone coquée et du cuir qui l’entoure. Le reste de la main bénéficie d’un flux d’air généreux absolument partout, sur l’intérieur, le dessus des doigts et entre chacun d’eux également.
Pour un usage route, ils permettront de rouler confortablement même par fortes chaleurs en agglomération. Ils sont particulièrement intéressants pour un usage urbain.
Ce que j’ai aussi particulièrement apprécié, c’est l’adhérence qu’ils procurent sur les commandes, autant sur les poignées en caoutchouc que sur les leviers en aluminium. Le tissu gris fait très bien le job même avec les mains complètement humides et les quelques motifs adhérents (l’écriture Acerbis et les deux traits sur l’index et le majeur) améliorent encore la préhension commandes, ce n’est pas que de la déco.
Et en tout-terrain ?
Pour les sorties mixtes en Trail, il faut de préférence passer par ce genre de gants ergonomiques pour rester à l’aise et en sécurité. Pas question pour ma part d’envisager des gants pur enduro/cross car le niveau de protection offert n’est pas suffisant. Libre à vous 😀
Pas de problème pour les Acerbis Carbon G 3.0, la respirabilité reste très bonne dans ces conditions également. Et c’est tout particulièrement vrai si vous avez des protège-mains moins enveloppants voire en y retirant la coque de protection plastique pour ne garder que la barre de renfort lors des fortes chaleurs.
Avec les mains très humides, les différents matériaux évacuent bien la transpiration et les gants ne sont pas pénibles à enlever.
J’ai beaucoup roulé en tout-terrain avec des gants en cuir moyennement ventilés à mes débuts, et la différence est flagrante. Tout ce qui vous permettra de vous sentir à l’aise et léger favorisera votre concentration et votre cardio dans une certaine mesure. Les matériaux modernes en tissu sont suffisamment performants pour se substituer au cuir sans sacrifier votre protection.
Ce qui m’a par contre gêné à quelques reprises avec les Acerbis, c’est la fermeture velcro. Celle-ci est très fine et plate, sans aucun relief ni rajout en caoutchouc pour par exemple aider à la manipuler lorsqu’on souhaite retirer les gants pour les pauses. Très souvent, j’ai soit beaucoup de mal à attraper le bout de la languette, soit je pince à la fois le velcro mâle et le velcro femelle.
Heureusement, malgré cela, je n’ai jamais réussi à endommager les coutures du velcro femelle bien qu’il m’est régulièrement arrivé de forcer dessus. C’est un peu plus facile à main nue lorsqu’on a enlevé le premier gant. En bref, c’est à peu près le seul point noir que j’ai trouvé sur ces gants.
Je ne vous ai pas encore parlé du tactile. Les gants y sont compatibles et le font généralement assez bien sur les Smartphones et compagnie. Ce qui est par contre un peu déroutant c’est que cela dépend de l’orientation de vos doigts sur l’écran, même si c’est assez classique.
Par exemple, en manipulant le Smartphone en main, j’y arrive assez bien avec le bout du pouce sur l’écran ainsi qu’avec le plat de l’index et du majeur (la zone grise avec les deux impressions), mais là où j’ai par contre eu plusieurs échecs, c’est lorsque le Smartphone est sur le support de la moto et que vous pointez l’écran avec vos doigts assez droits.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que le tactile marchera mieux en utilisant l’index et le majeur sur chaque gant en position à plat sur l’écran puisque la conduction se fait via la matière grise, au niveau des deux traits d’impression.
Durabilité du produit
Pour ce qui est de leur tenue dans le temps, le tout-terrain ne fait pas de cadeau. On touche à tout, on soulève des motos par la jante pour les sortir d’une ornière, on les manipule souvent sauvagement sur les poignées passager et les crashbars pour s’aider dans la galère, on gratte la terre sur les phares ou la plaque d’immatriculation, etc… Ils sont mis à rudes épreuves ! ^^
Pour autant, les gants Acerbis n’ont pas démérité et vieillissent très bien. Quelques effilochements sont bien apparus par-ci par-là mais aucune couture ne s’est véritablement fait la malle. J’y mets comme souvent un petit coup de briquet soigneusement pour éviter que cela s’amplifie. Rien de notable dans le cas présent.
Si vous avez l’oeil, vous pourrez y voir un petit trou en bout de doigt sur l’auriculaire de la main droite. Ceci est entièrement de ma faute, en voulant orienter convenablement mon antibrouillard juste à côté du collecteur d’échappement. Forcément, ça brûle très fort 😀 . Le gant n’a pas résisté après 3 à 4 secondes à poser dessus mais ma peau a été épargnée.
Ci-dessus, vous jugerez par vous-même de leur très bon état après 2 mois et demi d’usage mixte régulier, avant et après un lavage dans une bassine d’eau froide comme préconisé, avec du savon de Marseille.
Les matériaux retrouvent à peu près leur état d’origine et rien ne manque, pas même les revêtements adhérents (l’écriture Acerbis et les 2 traits) pour lesquels j’avais des doutes.
Attention avec les gants presque moitié prix, ils tiennent malheureusement rarement plus d’une saison tellement les finitions peuvent être de mauvaise facture. Ce qui n’est pas du tout le cas avec ces Acerbis (par exemple).
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