Test du pantalon RST Pro Series Adventure III 2018, robuste comme un roc

On va faire un peu original pour cette fois en choisissant le tout nouveau coloris 2018 de cet ensemble RST Adventure III, à savoir le bleu – blanc – rouge 🙂
Un peu tape à l’oeil, osé, mais aussi très classe ! Lors de l’événement du Rallye Charlemagne dans le Nord (voitures), on m’a même pris pour un des pilotes lorsque je me baladais à pied à l’exposition 😎

Cela fait maintenant 3 mois que je teste la veste (à retrouver ici) et ce pantalon de la marque anglaise, par toutes les conditions météos. Est-ce-qu’il hérite des mêmes qualités que cette dernière ? Voici ce que j’en pense en détail.

Présentation du pantalon RST Adventure III

Écartons tout de suite le moindre doute sur le niveau de gamme tarifaire de ce pantalon RST. Gardez en tête que, malgré toutes ses qualités, celui-ci n’est affiché qu’à 239€ en prix public. Disponible également en noir, noir et blanc ou noir – blanc – bleu, que peut-on en attendre pour ce prix ?

Un pantalon réellement toutes saisons et modulable puisque 3 en 1, en textile Cordura 500D et Ballistic 1660D en renfort aux genoux et sur tout l’intérieur des jambes. Cela signifie qu’il dispose de 3 couches différenciées :

  • la 1ère est une doublure mesh (maille fine aérée) fixe au pantalon, avec de grands panneaux ouvrables sur l’avant des cuisses
  • la 2ème est une membrane imperméable et respirante amovible Sinaqua SRC HS laminée 3 couches
  • la 3ème est une doublure chaude amovible, que l’on peut fixer indépendamment de la membrane imperméable à la veste

Chaque doublure est à fixer à l’aide de zips 360 aussi bien en haut du pantalon qu’en bas aux chevilles. J’apprécie personnellement davantage ce système que des boutons pression car il est plus facile à manipuler. Une fois qu’on a trouvé le début de la fermeture éclair, cela se fixe très rapidement.

 

Ce pantalon pèse assez lourd en main et on comprend vite que la qualité des matériaux est au rendez-vous pour lutter contre l’usure et l’abrasion en cas de chute. De même, le textile renforcé sera particulièrement résistant et efficace pour éviter de se brûler trop facilement l’intérieur du mollet contre l’échappement par exemple.

On regrette cependant que, contrairement à la veste, toutes les coques de protection ne soient pas incluses. On a évidemment les protections genoux (de niveau 2 comme pour la veste) mais les emplacements prévus pour les protections de hanches sont vides d’origine. Il faudra passer par la case option pour vous en procurer moyennant 15€ à 30€ la paire.

Ces protections genoux sont composées d’un matériau relativement flexible et à mémoire de forme, qui se rigidifie au moment de l’impact. Ce n’est pas aussi malléable que du D3O par exemple mais suffisamment pour être ergonomique.

 

Le RST Adventure III dispose d’un zip de raccordement 360 à la veste. Comprenez par là qu’il fait pratiquement tout le tour de la taille et pas juste la zone arrière. L’avant du pantalon se ferme à l’aide d’un petit zip, d’un velcro, et par la sangle d’ajustement de taille côté droit. Côté gauche, la sangle d’ajustement est indépendante.

Il dispose de soufflets d’aisance à l’arrière ainsi qu’aux genoux pour une grande liberté de mouvements, et vous retrouverez deux petites zones antidérapantes sous vos fesses pour glisser un peu moins sur la selle.

On constate de grandes ouvertures d’environ 30 cm depuis le bas du pantalon pour faciliter son enfilage et le passage par dessus vos bottes. De même, à l’arrière des mollets, c’est un zip de 20 cm qui permettra d’élargir le diamètre du pantalon pour pouvoir porter des bottes avec une protection tibia volumineuse telles que des bottes Adventure voire certaines bottes Enduro légères.

 

Enfin pour ce qui est des rangements, on compte un total de 4 poches, toutes résistantes aux intempéries. Deux plutôt spacieuses au niveaux des hanches fermées par zip, et deux autres plus grandes encore sur les cuisses fermées par velcro et deux boutons pression. De quoi largement compenser le manque éventuel de rangement constaté sur la veste du même nom.

Pas de bretelles de maintien ici, il faudra vous en procurer un modèle universel à votre guise si vous y tenez. Je n’en ai jamais ressenti le besoin personnellement, d’autant plus que la veste RST Adventure III est équipée d’une sangle élastique de maintien qui passe à l’entrejambe. Cela participe aussi un peu à la bonne tenue du pantalon finalement, en plus de garder la veste bien en place.

C’est parti pour le test !

Il faut savoir que cet ensemble de la marque taille tout à fait normalement. J’ai donc pu enfiler la veste et le pantalon en taille M pour une morphologie moyenne et une taille de 1m74.
Attention au tableau des tailles sur le site RST qui est particulièrement trompeur, ce n’était pas du tout ce qui m’était conseillé au départ 😉

Que vaut-il en utilisation route ?

Mes débuts avec cet ensemble RST Adventure III se sont passés en fin de période caniculaire de cet été 2018. De quoi mettre la respirabilité du pantalon à rude épreuve par des 30 à 35 °C à l’ombre.
J’y retire donc la doublure chaude et la membrane imperméable pour ne plus avoir que le textile mesh, et j’ouvre les panneaux de ventilation positionnés au niveau des cuisses.

 

Ces derniers sont un peu délicats à manipuler étant donné que la petite fermeture doit être amenée jusque dans les petits recoins pour ouvrir ou fermer ce panneau, en plus des velcros de maintien. A certaines époques de l’année où le temps est très changeant, cela pourra parfois agacer un peu mais ça permet en contrepartie d’avoir une finition très propre.
Fermé, le pantalon parait tout à fait conventionnel avec des panneaux en textile de couleur rouge. Ouvert, on dirait là aussi qu’il a toujours été comme ça avec le textile respirant de couleur noir. C’est propre visuellement et j’aime beaucoup.

Si bien que sur la route, sa respirabilité est donc excellente. Sans surprise ! Même sur un gros Trail routier qui vous protège un peu du vent, j’y ai toujours été très à l’aise même sous 40°C en plein soleil. C’est un vrai plaisir que de ne pas avoir de membrane imperméable intégrée qui ne sera jamais 100% respirante.

Arrivé à la mi-saison, on fermera ponctuellement voire définitivement ces aérations sur vous êtes du genre à ne rien porter sous le pantalon moto. Et si le froid ou la pluie s’intensifie, vous y ajouterez la membrane imperméable (et respirante) aux alentours des 10°C.

 

Devoir penser à mettre ou enlever la membrane étanche peut paraître gênant pour certains en comparaison des pantalons avec une membrane étanche intégrée (flottante ou laminée), mais cette configuration « 3 en 1 » permettra toujours de meilleures performances en plein été. A vous de voir suivant vos habitudes de roulage et votre situation géographique.

Personnellement, mon choix est fait. Je suis fan de ce système malgré le temps qu’il faille prendre ponctuellement. Cela dit, les doublures de ce pantalon étant fixées à l’aide de fermetures éclair en haut comme en bas, cela rend de ce fait la manipulation assez rapide au final, plus qu’avec des boutons pression.

Malgré quelques fortes pluies traversées, je n’ai constaté aucune faiblesse de la membrane étanche Sinaqua (laminée 3 couches) lors de mes essais. Sous les pluies courantes, on reste parfaitement au sec. Et sous les pluies fortes et longues, seule une sensation d’humidité peut apparaître, ce qui est classique sur ce genre d’équipement avec une membrane flottante.
Mais pas d’inquiétudes à avoir, rien ne passe vraiment, tout comme pour les 4 poches dont il est pourvu.

 

Enfin à l’hiver, on y ajoutera la doublure chaude vers les 5°C, suivant que vous soyez en caleçon ou en pantalon sous ce pantalon RST. La protection de votre moto et la vitesse influent aussi sur cela, ne prenez donc pas mes impressions à la lettre.
Je n’ai pas la sensation que l’on puisse atteindre facilement les limites de cette doublure chaude avec une moto de type routière ou Trail routier qui protège déjà bien du vent. Et c’est encore plus vrai si comme moi vous êtes plutôt du genre à garder votre pantalon de ville en dessous pour n’avoir qu’à enlever le pantalon RST et être prêt sur votre lieu d’arrivée (famille, amis, travail, …).

Avec ce genre d’équipement toutes saisons, devenir un roule-toujours n’a rien d’un calvaire. Seul le verglas vous arrêtera ! 😛 (et encore, pas sûr)

A noter d’ailleurs les nombreux filets réfléchissants et bien disposés sur le pantalon pour améliorer votre visibilité dans la pénombre. C’est particulièrement courant à cette époque de l’année où le soleil se lève tard et se couche tôt. J’ai bien apprécié ce niveau de détail soigné.

 

Et en tout-terrain, est-il convainquant ?

Quoi de plus pénible et pénalisant que d’avoir un équipement qui respire mal en sortie tout-terrain… Et bien avec ce pantalon RST Adventure III, c’est parfaitement envisageable et agréable d’évoluer avec au guidon d’un gros Trail.
J’y porte dans ce cas un short en dessous et je bénéficie d’un maximum d’air frais qui traverse les panneaux de ventilation sur les cuisses. Ce système est tellement plus efficace que de simples ouvertures par une fermeture éclair exiguë comme on le voit trop souvent sur des ensembles qui se disent « toutes saisons ».

 

Et comme on n’est pas du genre à venir au point de rendez-vous en remorque, je peux aussi vous dire que prendre la route par moins de 10 °C en short et avec la seule membrane étanche du pantalon est tout à fait faisable, en dehors de la voie rapide. Au moins, une fois sur place, cela respire encore bien pendant la balade tout-terrain. Car autant on peut facilement enlever une doublure de veste et la ranger dans sa grande poche arrière, autant je me vois mal retirer le pantalon sur place pour m’aérer.
Dans la mesure du possible, j’évite toujours d’y mettre la doublure chaude du pantalon même à l’hiver, car c’est vite insupportable dès lors qu’on attaque des chemins un peu techniques.

 

Pour partir manger de la poussière ou rouler dans la gadoue, je suis plutôt adepte du pantalon à l’intérieur des bottes. Cela évite au pantalon d’être trop exposé aux projections, branches/ronces, ou encore à un point tranchant ou brûlant de la moto surtout en cas de chute. Ce sont les bottes qui prennent tout le mal, elles sont faites pour ça après tout et on préserve plus durablement l’état du pantalon.

Cela dit, vous vous exposez plus facilement à avoir vos pieds mouillés sur les grosses flaques ou des passages de gués profonds car l’eau ruisselle alors sur le pantalon jusque dans vos bottes. C’est un choix à faire. N’étant pas du tout dérangé par les pieds mouillés si ce n’est que pour une journée, j’ai fait le mien. Vous avez aussi l’option chaussettes étanches si jamais.

 

Donc en parlant de bottes, si vous êtes plutôt de ceux qui mettent le pantalon par dessus, vous pourrez sans problème le faire avec toutes les bottes de type Adventure comme je l’expliquais précédemment. En effet, leur protection PU au tibia est souvent faible ou moyennement proéminente, ce qui ne posera pas de problème avec le pantalon RST Adventure III pour passer au-dessus. J’ai pu le confirmer par exemple avec des TCX Drifter ou des Forma Terra Adventure.
Par contre, vous n’arriverez pas à le fermer complètement avec la majorité des bottes enduro dignes de ce nom. Et c’est le cas avec tous les pantalons que j’ai eu l’occasion de tester jusqu’à maintenant, ça ne m’étonne pas. C’est au cas par cas selon vos bottes mais ce n’était pas possible avec les Acerbis X-Rock ou les TCX Comp Evo par exemple.

État de salissure et usure dans le temps

Le blanc, c’est salissant, c’est bien connu. Je recommanderais donc vivement de passer le pantalon à l’intérieur des bottes en usage tout-terrain si vous voulez limiter vos séances de nettoyage acharné 😀
Les tâches de graisse (projections de chaîne par exemple) seront certes compliquées à ravoir mais pas impossible. Il suffit d’utiliser le bon produit et de le faire baigner dans un seau d’eau tiède. Pour les salissures plus superficielles, une microfibre humide suffira, et au pire vous aurez un blanc un peu plus cassé qu’à l’origine ^^

 

Le seul souci que j’ai pu rencontrer avec le pantalon est un bouton pression de poche qui s’est desserti au bout d’un mois. Il a donc fait l’objet d’un échange sous garantie mais de toute manière, les poches étant fermées en plus par velcro, le contenu n’aurait pas craint de s’échapper.
Les filets réfléchissants pourront aussi présenter quelques craquèlements dans le temps comme pour la veste mais ça s’arrête là. L’assemblage et les coutures ne craignent rien, c’est du solide.

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Le test de l’ensemble RST en vidéo

Quand on repense à son prix de vente de 239 euros (en prix public), il n'y a aucun doute, ce pantalon RST Adventure III mérite sa très belle note !
Le peu de bémols relevés sont franchement mineurs en comparaison de ses qualités et de sa vraie polyvalence pour tous les usages.

La haute qualité du textile employé et les protections genoux de niveau 2 offrent une belle protection au motard, et seules les protections de hanches sont manquantes pour qu'il soit quasi parfait. Les logements sont prévues, il ne reste qu'à s'en procurer.

C'est donc un pantalon toutes saisons très recommandable que j'ai eu plaisir à essayer sur ces 3 derniers mois pour vous livrer ce test complet 🙂
On a aimé
Polyvalence totale grâce aux 3 couches et aux zones ventilées
Bon niveau de protection (textile et coques genoux)
4 poches résistantes aux intempéries
On n'a pas aimé
Protections de hanches non incluses
Manipulation des panneaux de ventilation un peu fastidieuse
Pas de bretelles en option ?
4.6