Pour se débarrasser du sac à dos il y a plusieurs options : le top-case que tout le monde connait, le sac de selle, mais aussi la sacoche de réservoir dont nous allons parler dans ce test.
Nous avons déjà pu tester différents produits de la marque Enduristan comme le sac Tornado, le sac Base Pack et dernièrement les sacoches latérales Blizzard.
De vous à moi c’est typiquement le genre de produit dont je ne veux pas sur ma moto… Pourquoi ? Tout simplement parce que ça a tendance à entraver les mouvements du à son placement entre le conducteur et le guidon. En prenant ce sac en essai j’avais un peu envie de savoir si j’avais raison ou pas…
Bref c’est ce que nous allons voir, voici mon avis après plusieurs mois d’utilisation avec la Sandstorm 3S !
Présentation du Sandstorm 3S
La sacoche de réservoir est assez particulière dans sa conception. Bien qu’elle soit proposée dans une seule taille, elle peut varier de 7 à 12 litres grâce à son système « Expendable Volume Technology ».
Au niveau de son encombrement, elle fait :
- L x l x h : 30 x 20 x 16-24 cm, pour un poids de 1,2 kg, au prix de 140 €
Comme pour les Blizzard que j’ai pu tester, le coloris est noir sur l’extérieur et rouge à l’intérieur afin de bien voir toutes les choses qui peuvent se trouver dedans. C’est pratique et logique !
La Sandstorm 3S dispose elle aussi de 3 couches thermo-soudées à savoir :
- La couche extérieure en polymère annoncée extrêmement résistante à l’abrasion.
- La couche intermédiaire en filet de nylon 1000D scellé contre la déchirure.
- La couche intérieure en vinyle rouge étanche pour en outre bien voir l’intérieur.
À l’intérieur il y a 1 séparateur ajustable qui peut même être retiré pour bénéficier de tout l’espace, et on y trouve également une pochette pour y glisser des documents ou même des outils basiques et peu encombrants.
La fermeture (et l’ouverture) se fait classiquement par une fermeture éclair YKK. Elle se fait avec un peu de résistance de par la forme que peut prendre la sacoche en s’élargissant un peu une fois ouverte.
Sur le dessus vous trouverez un porte-carte étanche scratché sur la sacoche. Un bon conseil, n’y mettez pas une tablette ou un smartphone, ça risquerait de surchauffer…
Sur le contour, il y a 3 sangles velcro qui aident à garder la bonne hauteur même si vous bourrez un peu trop votre sacoche, ça a pour but de réduire les tensions du textile en interne.
Pour fixer tout ça à votre moto il y à :
- 1 sangle de fixation à mettre autour de la colonne de direction
- 2 fixations arrières clipsées à installer sur le cadre à l’aide de colliers de serrage en plastique auto-bloquants
- 2 sangles arrières ROKstraps cousues directement sur la sacoche, maintenue par velcro après serrage
J’ajoute qu’il y a un revêtement anti-dérapant sur le dessous de la sacoche qui en plus d’éviter les glissements, protégera votre réservoir.
À l’usage
La mise en place
Elle se fait assez simplement. Tout d’abord il faut mettre la sangle avant autour de la colonne de direction en veillant à bien serrer les sangles pour éviter que le tout ne bouge par la suite.
Ensuite c’est de la partie arrière dont il faut s’occuper. Il faut placer les clips sur le cadre et idéalement faire en sorte que les sangles arrières de la sacoche soient inclinées vers l’arrière afin de bien plaquer le tout contre votre réservoir ou la selle dans mon cas. Là aussi il faudra ajuster les sangles qui disposent de velcro afin de bien « verrouiller » le tout.
Chose super pratique c’est que du coup si jamais la sacoche est sur un réservoir (pas comme moi) il suffira de déclipser deux attaches pour soulever un coté et remplir le réservoir à la pompe.
Concernant sa capacité d’emport comme je le disais au début de l’article, on peut faire passer la Sandstorm 3S de 7 à 12 litres très simplement.
Il suffit de défaire les 3 sangles qui sont sur les cotés et de tirer vers le haut la partie supérieure… Tadaaaa voilà comment gagner quelques précieux centimètres en hauteur !
Dans la configuration la plus basse, j’ai pu mettre une bouteille d’eau d’1 litre, des biscuits pour se redonner un peu de force, mon portefeuille, une batterie externe et j’avais même encore de la place en hauteur. Enfin dans sa configuration la plus haute, j’ai pu mettre mon appareil photo dans sa sacoche de transport, en plus de deux trois bricoles ne prenant pas de place.
Si vous avez peur que votre réservoir soit griffé, sachez que si vous fixez bien la sacoche, elle ne bougera pas et donc ne risquera pas de griffer votre belle. De plus il y a un revêtement spécifique pour limiter / éviter que ça arrive. Mais bon comme pour tout, le risque 0 n’existe pas…
Le seul reproche que je peux faire à cette sacoche de réservoir c’est qu’on ne puisse pas la verrouiller contre le vol, mais c’est pareil pour toute la gamme actuellement.
La tenue en dynamique
Comme vous pourrez le voir en vidéo, ça ne bouge presque pas. Pourquoi presque ? À cause de l’emplacement de ma clef, je ne peux pas le serrer à fond parce que la sacoche serait un peu trop près de ma clef. Potentiellement en cas de grosse chute, comme les sangles arrières sont de type ROKstrap (extensibles) ça pourrait aller taper ma clef et la casser… Bien entendu j’extrapole mais c’est plausible ^^. Du coup je sers un peu plus derrière et laisse légèrement du mou devant.
Lorsque je roule sur route classiquement assis, je n’ai même pas l’impression que la Sandstorm 3S est devant moi, elle se fait totalement oublier car elle est pile poil aussi large que ma selle et ne remonte pas assez haut que pour gêner mes mouvements. Rien à reprocher dans ce cas précis, enfin si ! Lorsque je vais en butée pour faire un demi tour par exemple, je sens que le contact est comme amorti… en fait c’est la sangle du devant qui se met légèrement devant ma vis de butée et du coup ça amorti et limite un tout petit peu mon angle de braquage… Je vous rassure, ce n’est pas l’angle de braquage qui m’a mis la puce à l’oreille mais bien cette sensation d’amorti.
Ensuite je passe en chemin et donc naturellement je me redresse. Et là par contre il y a un truc qui coince (j’ai donc raison?!), en fait la pochette pour carte me gène et rentre en contact avec mes jambes, c’est carrément désagréable. Je tente donc sans, et là c’est parfait je ne touche plus la sacoche.
Alors bien entendu si je me penche à fond je rentre en contact avec la sacoche, mais c’est une position que je ne prendrais sans doute jamais sauf en cas de chute vers l’avant.
Je retente avec la pochette mais en la mettant un peu plus vers le guidon… Et là c’est nickel, mes jambes ne touchent plus et mon guidon n’est pas entravé non plus, parfait !
Bah potin de merle du coup j’avais tort, enfin si mais à moitié… Car c’est en fonction de la moto et encore plus de la taille de la sacoche que vous serez gênez ou non…
L’étanchéité
Concrètement je n’ai rien à dire de négatif sur ce point, je ne me suis pas encore pris de grosse drache avec mais tout de même pas mal de bonnes pluies et ça n’a jamais percé. Du coup je peux affirmer que la sacoche joue bien son rôle à ce niveau là aussi !
Comme pour les Blizzard, l’entretien de la sacoche se veut super simple grâce à sa texture, un petit coup d’eau et d’éponge et hop c’est propre !
Vous pouvez acheter la sacoche Enduristan Sandstorm directement sur le site enduristan.fr si cette dernière vous intéresse.
Le test à retrouver en vidéo
Au final son seul point négatif est qu'on ne puisse pas la verrouiller sur la moto contre le vol.